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Histoire et Patrimoine des Lucs sur Boulogne
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Le curé Barbedette 1742-1813

Le curé Charles-Vincent Barbedette, abbé de choc…


Né le 25 septembre 1742 dans le village des Guillaumais à 3 km du bourg de Saint Brice-de-Landelles ( Manche), décédé le 1er octobre 1813 à l’hospice d’ Ernée ( Mayenne). 

Curé de St Pierre du Grand Luc de 1787 à 1804, il fut surnommé « curé grands bots » par ses paroissiens car il portait continuellement, en raison des mauvais chemins du bocage, de grands sabots de bois. Il allait voir et aider volontiers ses paroissiens dans les travaux des champs. Il jouissait auprès d’eux d’un grand prestige. A l’époque, la paroisse était très étendue, puisqu’elle allait jusqu’aux portes de Legé. 

En 1793, lors des guerres de Vendée, il se jeta à corps perdu dans la résistance et dès les premiers combats, il suivit ses paroissiens comme aumônier militaire, les soutenant de ses conseils, leur distribuant des scapulaires (écusson en tissu d’inspiration religieuse).

Avec les gars des Lucs, il participe à l’attaque des Sables où il est blessé et laissé pour mort. Il revient aux Lucs trois semaines après, à la surprise générale. Il continue son rôle d’aumônier à l’armée vendéenne jusqu’au jour du massacre le 28 février 1794 où 564 paroissiens dont 110 enfants sont sauvagement tués sur les ordres du général Cordelier. L’abbé Barbedette, prévenu, revient hâtivement aux Lucs et inscrit le nom des victimes, leur âge et leur domicile sur un registre.

L’année suivante, il regagna son église en partie brûlée et pillée. Le gouvernement le considérait comme un homme très dangereux et décida de le faire arrêter. Traqué sans cesse pendant de longs mois, il réussit à dépister les « bleus ». Ses paroissiens enthousiasmés, brodèrent autour de lui, toute une légende liée à son invulnérabilité. En 1800, il est enfin autorisé à revenir dans sa paroisse des Lucs mais quelques-uns de ses anciens ennemis continuent à le harceler.

Il doit quitter les Lucs en 1804 pour s’établir à Roussay (49), puis à la Possonnière (49) en 1805. Il revint dans sa Normandie natale où il décéda comme chapelain de l’Hospice d’ Ernée (53) le 1er octobre 1813.

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