Ce Logis est situé au village du Petit Luc qui constituait, avant la Révolution, une paroisse distincte : Notre Dame du Petit Luc, l’autre paroisse étant Saint Pierre du Luc ou du Grand Luc.

Côté rue, la cour est fermée par un haut mur de clôture, coiffé de pierres de taille, et percé en son centre d'un portail charretier en anse de panier. Les angles des deux extrémités de ce mur sont en pierres de taille, et surmontés d'un balustre. L’ensemble de la construction est constitué de granit du Luc. Le bâtiment principal présente en façade, au rez de chaussée, une porte d'entrée centrale, avec deux pilastres supportant un linteau surmonté d'un tympan triangulaire. Au premier étage, les appuis des trois fenêtres sont prolongés par un bandeau de pierres de taille. La toiture est en tuiles creuses, à faible pente. A l'intérieur, il y a de très belles cheminées en granit sculptées. Le bâtiment principal est précédé d'une cour close par des bâtiments de servitude à droite et à gauche, et joignant le bâtiment principal.

Il est vraisemblable que ce logis fut construit vers les années 1630-1640 (sous le règne de Louis Xlll) par Thomas Vrignaud, époux d'Anne Faveroul. Son petit-fils, Pierre Vrignaud, prêtre, obtint la cure de Notre Dame du Petit Luc en 1701 et constitua une chapellenie (vient de « chapelle », partie d’une église dédiée à un saint) dite « des Vrignauds » . Après la mort en 1736 du « chapelain », neveu du fondateur, il n'y eut pas d'autre titulaire ; la chapellenie « des Vrignauds » fut alors jointe, par décision de l'Evêque de Luçon, à la Cure de Notre Dame du Petit Luc.

Le Logis devint donc « Presbytère ». Dès lors y séjournèrent, à partir de 1736, les Curés de Notre Dame du Petit Luc : Simon Guillon, jusqu'à son décès en 1746 et son successeur, l'Abbé Louis Malteste. Au décès de ce dernier, en 1769, l'Abbé Louis Michel Voyneau, fut nommé Curé de Notre Dame du Petit Luc. Il devait y rester jusqu'à son décès tragique du 28 février 1794, lorsqu'il fut massacré, à deux pas de chez lui, sur le chemin de la Malnaie, par les Colonnes lnfernales du Général Cordellier (voir la stèle à 100 mètres au bas de la route).

Le Logis est resté propriété de la « Cure de Notre Dame du Petit Luc » jusqu'au moment de la Révolution. Il fut confisqué et vendu au profit de la « Nation » le 4 Fructidor an IV (1795). A partir de 1901, il fut habité par des fermiers. Monsieur André Mercier des Rochettes, maire des Lucs de 1947 à 1959, y habita vers 1952. Le logis est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 2 août 1958. C’est aujourd’hui une résidence privée qui ne se visite pas.