L'église actuelle
Construite entre 1899 et 1901 à l'embranchement des routes de Rocheservière et de Legé sur les plans de l'architecte nantais Louis-Marie Liberge (1844-1921).
Le 1er mars 1899, le premier coup de pioche est donné sur un terrain et une maison offerts par la famille Mercier avec un legs de 100 000 F (237 000 €). La bénédiction de la première pierre a lieu le jeudi 6 juillet au son du canon. Le 23 décembre 1901, l'église est bénie. Le clocher est achevé en 1902. Un autel en marbre remplace l'autel de l'ancienne église en 1903 (restauré en 2014 par l'association Lucus et placé dans la chapelle du Petit Luc).
En décembre 1905, c'est la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat. Une compagnie du régiment de la Roche-sur-Yon 137e d'infanterie) accompagnée de deux gendarmes et du percepteur des contributions indirectes procèdent à l'inventaire descriptif et estimatif des biens religieux. Le curé Gendronneau a pris soin de retirer les Saintes Espèces du tabernacle. Les gars des Lucs considèrent que ces intrusions sont un sacrilège; ils barricadent l'église, campent dans la vieille église désaffectée et font des tours de garde en haut du vieux clocher.
Des altercations ont lieu en 1908 où le presbytère est encerclé par 52 gendarmes sous prétexte que le curé ne paie pas le loyer de son presbytère devenue maintenant propriété de la commune! Le maire, Henri Lesaffre, soutenant le curé et ses administrés est condamné pour outrage à l'ordre administratif. Il démissionne quelques jours après.
En 1910, lors de l'installation des appareils pour éclairer l'église au gaz acétylène, une terrible explosion blesse grièvement deux personnes. La même année, les 3 cloches de l'ancienne église sont descendues, portées par 3 groupes de 70 hommes chacune et installées dans le clocher.
Le perron devant la porte de l'église est construit en 1920. L'électricité est installée en 1930. Les cloches sont électrifiées en 1937 et les vitraux de la nef et du transept posés en 1941. Le chauffage est installé en 1968; le grand orgue en 1985. Le 27 février 1994, une messe de pardon et de réconciliation est célébrée en mémoire de tous les vendéens morts pendant les guerres de Vendée.