La stèle de l’ancien Gué de La Malnaie (du nom du ruisseau )
Une tradition relatée de génération en génération par les habitants du Petit Luc et qui s’enracine dans un passé lointain, raconte que le Curé depuis 25 ans : Louis-Michel Voyneau est venu au devant des soldats de la République, afin de demander grâce pour ses paroissiens réfugiés dans l’église Notre Dame ( aujourd’hui la chapelle).
A l’endroit de son massacre et de sa sépulture le 28 février 1794, au gué de la Malnaie, une colonne surmontée d’une croix fut bénite le vendredi 28 février 1947 par le Révérend-Père François des Rochettes, Bénédictin de l’Abbaye d’ En-Calcat (à Dourgne dans le Tarn) et fils aîné de Mr André Mercier des Rochettes (maire des Lucs de 1947 à 1959). Le soubassement de la stèle est constitué par un rouleau de pierre en granit dont seulement une moitié émerge du sol. Au centre du rouleau se dresse une colonne triangulaire de même matériau. Le sommet de la colonne est surmonté d’une pierre de tuffeau sculptée par les deux autres fils des Rochettes, novices Bénédictins.
Une croix bénédictine encastrée dans un cercle, constitue le motif de la face antérieure. Autour de la base de la croix sont des armoiries : celles du Pape Pie XII ; de Mgr Cazaux, Evêque de Luçon ; de l’Abbé d’En-Calcat ; et enfin de Mr et de Mme des Rochettes.
Au verso de la croix, est représenté l’Enfant Jésus, avec une inscription en latin, qui signifie : « O Roi de paix dont la terre entière désire voir le visage ». Au sein de la pierre blanche, les sculpteurs, dans une cavité rebouchée au ciment, ont introduit quelques textes liturgiques.
En bas à gauche, comme une tête couchée
Au pied de la stèle, deux pierres évoquaient par leur forme, le martyre du prêtre. Celle, dite du "cœur " a disparu (employée dans la maçonnerie à côté du ruisseau) ; il en reste une, en forme assez évidente de " langue "; une autre en forme de tête a été révélée par hasard par un jeu d'ombre et de lumière sur une photo prise en 1951.