Le Massacre du 28 février 1794
Le massacre des Lucs, 28 février 1794
Le trajet des colonnes infernales
En 1793, les Vendéens s'insurgeaient contre le gouvernement révolutionnaire, persécuteur des Prêtres et de la Religion. Pendant près d'un an, ils tinrent tête aux Armées de la Convention qui, pour en finir, organisa les Colonnes Infernales, avec mission de mettre la Vendée à feu et à sang. Ce jour-là, et le lendemain, 1er mars, les colonnes infernales à la poursuite de Charette, massacrent et brûlent tout sur leur passage. Le curé du Grand Luc, Barbedette, alors en campagne, dressera à son retour une liste de 564 personnes, hommes, femmes et enfants (la plus jeune, Louise Minaud, avait 15 jours).
Les habitants du Petit Luc et de quelques villages aux alentours s’étaient réfugiés dans l’église Notre Dame du Petit Luc, croyant y être à l’abri. Ils furent impitoyablement massacrés.
L’église Notre Dame qui datait du 11e siècle fut brûlée par les républicains comme celle du Grand Luc, et tant d’autres. La chapelle du Petit Luc sera édifiée en 1867 sur les ruines. Elle est située à l’emplacement du chœur de l’ancienne église dont les dimensions étaient trois fois supérieures en longueur.
Leurs restes furent enterrés dans une fosse commune à proximité des ruines puis exhumés en 1863 pour être inhumés dans le cimetière actuel des Lucs-sur-Boulogne.
Les archives de Vendée ont rendu hommage à l’historien Jacques Hussenet, décédé en 2018, qui, au prix d'un énorme travail critique sur les recensements de toute sorte, a établi de façon indiscutable l'ensemble des pertes vendéennes à environ 170 000 morts, soit 23 % de la population et jusqu’à 60 % en certaines zones. Sans compter les Bleus : environ 50 000 hommes.
En évoquant le massacre des Lucs, il disait en 2014 :
« Est-il concevable que 3 500 à 4 000 soldats armés de sabres, de fusils et de baïonnettes aient pu tuer 564 villageois en deux jours ? La réponse est : oui, malheureusement oui. »